Escombres-et-le-Chesnois

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Escombres-et-le-Chesnois
Escombres-et-le-Chesnois
Église Notre-Dame à Escombres.
Blason de Escombres-et-le-Chesnois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Luxembourg
Maire
Mandat
Philippe Choisy
2020-2026
Code postal 08110
Code commune 08153
Démographie
Gentilé Heurquets
Population
municipale
344 hab. (2021 en diminution de 5,49 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 43″ nord, 5° 07′ 28″ est
Altitude Min. 178 m
Max. 329 m
Superficie 8,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Carignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Escombres-et-le-Chesnois

Escombres-et-le-Chesnois est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes d’Escombres-et-le-Chesnois
Pouru-aux-Bois BouillonDrapeau de la Belgique Belgique
Escombres-et-le-Chesnois Messincourt
Pouru-Saint-Remy Sachy

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune frontalière d'Escombres-et-le-Chesnois se compose du village d'Escombres et de son hameau le Chesnois, sis à 1 km du village, au cœur de la forêt.

Elle est située à l'extrémité nord-est du canton de Sedan-Est, jouit d'un climat continental dégradé plutôt froid qui est dû à son altitude. Son territoire touche, au nord, à ceux de Bouillon et Florenville (Belgique) ainsi que Pouru-aux-Bois, à l'est à celui de Messincourt, au sud à ceux de Messincourt et Sachy, et enfin, à l'ouest, à ceux de Pouru-Saint-Rémi et Pouru-aux-Bois. A la frontière belge, se trouvent les territoires du hameau de Grand-Hez (commune belge de Bouillon) et du village de Muno (commune belge de Florenville).

Le nom des habitantes et des habitants vient du mot hure, qui se prononce « heurr » en ardennais où il désigne la tête.

Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaire, surmontées d'une couche de sable pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres. Les maisons les plus anciennes ont pour certaines leurs fondations posées directement sur le banc de roche.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 005 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzy », sur la commune de Douzy à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Escombres-et-le-Chesnois est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52 %), prairies (29 %), terres arables (11,3 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Autre noms[modifier | modifier le code]

Cecombe, Encombre (passage difficile), Combe (vallon), Ecomble, Esombe

Anciens noms[modifier | modifier le code]

Frechnor, Frigor (village du comté de Chiny), Fregnor

Signification[modifier | modifier le code]

  • Es en vieux français signifie voici, voilà.
  • Combre en vieux français : faite, sommet, tertre

Supposition[modifier | modifier le code]

  • Village sur le coteau (230 à 250 m)
  • Village friable sur une terre meuble (recherches étymologiques sans garanties)
  • Village froid

Le Chesnois : lieu planté de chênes

Une dernière supposition existe, comme quoi le nom du village d'Escombres vient de "décombres", le village ayant été plusieurs fois rasé (incendies, tremblements de terre) au cours de sa longue histoire. Toutefois, le nom patois du village "Incombes" se rapproche davantage de "Encombres".

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Roland Watrin    
mars 2001 mars 2008 Daniel Tailleur    
mars 2008 2014 Mohamed Guessas[14]    
2014 2020 Denis Henry    
2020 En cours
(au 3 juillet 2020)
Philippe Choisy[15]   Ancien cadre
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 344 habitants[Note 3], en diminution de 5,49 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
384352414450591628667743737
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
840879937897781714618610528
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
537400370351366314302303303
1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021
277240278282321327361349344
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame[modifier | modifier le code]

C'est une modeste église de village, à une seule nef, et qui n'a aucune décoration intérieure particulière. Le cimetière existait autour de cette église. Il est établi maintenant sur le haut d'une colline qui domine le village. Tout près de là est bâtie une chapelle assez jolie dédiée à saint Joseph.

La chapelle Saint-Joseph[modifier | modifier le code]

Sur la colline Croue se trouve une jolie chapelle construite en 1873 et dédiée à saint Joseph avec, à l'intérieur, une statue de saint Quirin ; la statue d'origine de saint Joseph ayant été dérobée dans les années 2000.

Chaque année, le troisième dimanche après Pâques, elle était le but d'un pèlerinage très fréquenté jusqu'en 1961. À son arrivée, l'abbé Szymanoski décide que cela ne se fait plus.

La maison commune (mairie et école)[modifier | modifier le code]

La maison commune qui comprend la mairie et l'école est située à peu près au centre du village. Elle a été bâtie en 1844 et a coûté 18 000 francs. L'école est désormais fermée, faute d'un effectif d'enfants suffisant au maintien du poste de professeur des écoles par l'éducation nationale.

Le monument aux morts[modifier | modifier le code]

Il fut inauguré en 1920. Il regroupe 17 noms "morts pour la France 1914-1918", 3 noms "morts pour la France 1939-1945" et 2 noms "victimes civiles".

Le puits du Chesnois[modifier | modifier le code]

Un puits couvert de plusieurs dizaines de mètres de profondeur était, jusqu'à l'installation de l'adduction d'eau, le seul approvisionnement en eau du hameau. Les bêtes, en raison de la difficulté que représente le fait de remonter l'eau sur plus de 30 mètres, étaient conduites pour être abreuvées au ruisseau de la Goutelle, plus bas en forêt, par un chemin qui en a pris le nom : chemin de l'Abreuvoir.

Festivités[modifier | modifier le code]

Patron Saint Luc[modifier | modifier le code]

La Saint-Luc se fête le dimanche qui suit la Saint-Luc (18 octobre), saint patron du village. Diction : "A saint Luc, sème dru." Pour les fêtes patronales, la famille Colas mettait jadis à disposition une salle sur la place, face au monument aux morts, jusqu'à la construction d'une salle des fêtes.

Le passage de l'alambic de la famille Lachaise[modifier | modifier le code]

Trois générations de bouilleurs de cru ambulants dans la famille Lachaise originaire de Margut, se transmettent de père en fils l'alambic et le savoir-faire : Georges de 1955 à 1978, Raymond de 1978 à 1994 et depuis 1994 Jean-Christophe Lachaise. Le passage de l'alambic dans un village est un moment attendu. L'alambic est le "confessionnal" des Pères Lachaise et quelle ambiance !

Initialement installé au cœur du village face à l'épicerie, l'atelier itinérant prend désormais place près du plan d'eau artificiel qui constitue la réserve incendie de la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Albert Demoulin (1863-1946), homme politique né dans la commune.
  • Marcel Pascal (1924-1995), footballeur (milieu de terrain), vainqueur de la coupe de France en 1956.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes d’Escombres-et-le-Chesnois

Les armes d’Escombres-et-le-Chesnois se blasonnent ainsi :

Parti : au 1er de gueules à la champagne crènelée de trois merlons d’argent, maçonnée de sable, d’où jaillissent deux pals alésés flamboyants d’or, au 2e d’or aux trois feuilles de chêne de sinople, les deux en chef posées en bande et en barre[20].

La partie gauche représente deux flammes qui s'échappent d'un mur crénelé dans un ciel rougeoyant. Cela rappelle les deux incendies d'Escombres de 1466 et 1636. Le mur crénelé de trois merlons rappelle les lieux-dits Forteresse, Redoute, Citadelle et également la tour de l'ancienne église.

La partie droite avec trois feuilles de chêne évoque les trois premières habitations du hameau du Chesnois.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Escombres-et-le-Chesnois et Douzy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Douzy », sur la commune de Douzy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Douzy », sur la commune de Douzy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Banque du Blason »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Liens externes[modifier | modifier le code]